Le Lot : pour découvrir d’autres festivals

Opéra dans la cour du château de Castelnau-Bretenoux, Festival de Saint-CéréEn été, la France est animée par des centaines de festivals. Mais il n’y a pas qu’Avignon, Aix-en-Provence, Les Francofolies ou les Vieilles Charrues. Dans le Sud-Ouest, Figeac, Saint-Céré et Cajarc accueillent des rendez-vous généreux qui trouvent dans le patrimoine local des écrins pittoresques. Voilà une bonne occasion de découvrir un département réputé pour ses grands sites, sa quiétude et ses produits du terroir.

Château de Castelnau-Bretenoux Ambiance de concert, Africajarc, Cajarc

 

Si le Lot se visite entre vallons champêtres, collines boisées et causses (plateaux calcaires), l’ancien Quercy se découvre aussi à travers ses festivals. Loin du snobisme et de l’élitisme de certaines rencontres, les manifestations lotoises jouent sur la générosité et la diversité.

Douze d’entre eux se sont fédérés autour d’une signature commune « un festival de festivals ». La musique, le théâtre et la danse investissent et se fondent dans le riche patrimoine lotois. De quoi proposer des après-midi et des soirées pittoresques et colorées.

Les Festivals de Saint-Céré, Figeac et Cajarc sont les locomotives de ces rendez-vous où qualité et convivialité se marient pour le plus grand plaisir des spectateurs.

 

- Le Festival de Saint-Céré, art lyrique et châteaux
- Le festival de Figeac, théâtre et décor médiéval
- Africajarc, l’Afrique en fête pendant 4 jours
- Des festivals, une bonne occasion de découvrir le Lot
- Informations Pratiques

 


Le Festival de Saint-Céré, art lyrique et châteaux


Depuis sa création en 1980, le festival de Saint-Céré s’est fait un nom dans le monde de l’art lyrique. Il a su imposer sa personnalité Le Roi Carotte de J. Offenbach, Festival de Saint-Cérésingulière : pas de divas stars mais des jeunes talents au service de projets cohérents, un esprit de troupe et le plaisir de partager une même passion pour l’opéra et le chant classique.
 

Le festival est toujours mené par son créateur, Olivier Desbordes, qui assure aussi certaines mises en scène.
Cet été, le festival présente une création d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski, la reprise de Rigolletto de Verdi ainsi que celle du Roi Carotte d’Offenbach. Derrière ces grandes productions, plus de 30 concerts complètent la programmation.

 

Eugène Onéguine de Tchaïkovsky, Festival de Saint-Céré pique-nique au pied du Château de Castelnau-Bretenoux avant un spectacle, Festival de Saint-Céré

 

14 000 spectateurs (30% de locaux, des vacanciers qui viennent de loin pour le festival et de nombreux anglais résidant dans la région) font le succès de cette manifestation qui a pris racine dans ce coin campagnard du Sud-Ouest. Olivier Desbordes a même créé une unité de production qui travaille à l’année à Saint-Céré autour de résidences d’artistes et d’un théâtre, l’Usine.

Une grande partie des soirées lyriques du festival est donnée dans la cour des deux plus beaux châteaux des environs de Saint-Céré.
Castelnau-Bretenoux accueille les opéras. Cette imposante forteresse du Moyen-âge à été restauré et sauvé de la ruine au début du XXème siècle par Louis Mouliérat, un ténor de l’Opéra-Comique. Entre le ténor-mécène et le festival d’aujourd’hui, le chant reste dans l’identité du château. On peut visiter la forteresse et ses intérieurs meublés dans la journée et venir au spectacle le soir.

 

Représentation dans la cour du château de Montal, Festival de Saint-Céré Représentation dans la cour du château de Castelnau-Bretenoux, Festival de Saint-Céré

 

Les formes plus intimes trouvent un cadre idéal au château de Montal, petit joyau Renaissance réputé pour ses façades sculptées. Là encore, le château se visite en journée. En plus de beaux intérieurs, on y découvre comment, au début du XXème siècle, un industriel sauva le décor Renaissance du château démantelé et dispersé à travers le monde. Il consacra sa fortune à rendre son intégrité au château de Montal avant de le céder à l’Etat.

Saint-Céré, gros bourg du Haut-Quercy, vit tranquillement à l’ombre de ses maisons médiévales, toujours surveillées par les imposantes tours de Saint-Laurent. C’est ici que l’artiste Jean Lurçat s’installe après la Seconde Guerre mondiale et imagine les tapisseries qui l’ont rendu célèbre. Son atelier se visite. A deux pas, les contreforts du causse de Gramat et la vallée de la Dordogne abritent de beaux villages médiévaux (Carennac, Loubressac et Autoire, entre autres classés parmi les plus beaux villages de France).


Le festival de Figeac, théâtre et décor médiéval


Place Champollion, FigeacEn reprenant cette année le festival de Figeac créé il y a onze ans par Marcel Maréchal, Olivier Desbordes souhaite donner à la manifestation le même esprit ludique et la même joie de vivre qu’à Saint-Céré.
Comme la manifestation est dédiée au théâtre, il assume la direction artistique avec l’acteur–metteur en scène Michel Fau, remarqué pour ses récents succès parisiens.
 

Michel Fau et Olivier Desbordes partagent le même goût pour les beaux textes, le jeu et les acteurs. L’affiche estivale est à l’image de ces deux gourmands. Michel Fau met en scène et joue aux côtés de Geneviève Page « Britannicus » de Racine (une production créée à Figeac). Denis Lavant présente la correspondance de Céline, Jean-Louis Trintignant fait entendre la poésie de Prévert, Vian et Desnos. Julie Depardieu joue Guitry. Marie-Christine Barrault, Olivier Py et Jérôme Deschamps font aussi partie de la programmation, entre autres. Belle affiche !

 

Britannicus de Racine, mis en scène M. Fau, Festival de Figeac © Antoine Bachelet Nono de S. Guitry, mis en scène M. Fau avec Julie Depardieu, Festival de Figeac

 

Le festival se déploie dans le cadre exceptionnel de la vieille ville de Figeac, un des plus beaux centre médiévaux de France. Les maisons à fenêtres ogivales, soutenues par des colonnes à chapiteaux sculptés, rappellent le riche passé de cette cité marchande au milieu du Moyen-âge. Ses commerçants-banquiers étendaient leur influence jusqu’en Grande-Bretagne, Afrique du Nord et Moyen-Orient. Entre façades de pierres blanches et murs à pans de bois, la balade dans les ruelles tortueuses de Figeac plonge le visiteur dans un décor digne des meilleurs films de cape et d’épée.

 

Détail de décoration médiévale sur une maison, Figeac Place des Ecritures, Figeac Détail de décoration médiévale sur une maison, Figeac

 

Figeac est aussi la ville natale de Jean-François Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens. Sa maison abrite le musée des écritures du monde, retraçant de façon ludique et interactive la longue aventure des écritures, de Babylone il y a plus de 5 000 ans à l’écriture numérique d’aujourd’hui.
 

Derrière le musée, la place des Ecritures, réalisée en 1991, résume l’identité de la ville : une reproduction géante de la pierre de Rosette (qui a permis à Champollion de percer le mystère des hyéroglyphes) trône au milieu de façades gothiques du XIIIème siècle. C’est un des lieux choisis par le Festival de Figeac.

 


Africajarc, l’Afrique en fête pendant 4 jours

Pendant quatre jours, fin juillet, concerts, théâtre, contes, expositions d’art contemporain, rencontres avec des écrivains, stages, animations de rue investissent Cajarc, gros bourg de la vallée du Lot.
Africajarc se différencie des autres rendez-vous consacrés à l’Afrique en présentant les cultures africaines dans toute leur diversité.
 

Ce festival est né de la volonté d’enseignants et de parents d’élèves qui avaient rencontré pendant une année des artistes africains autour d’un projet pédagogique dans les écoles de Cajarc. Depuis plus de dix ans, la manifestation s’est construite une solide réputation et attire sur les bords du Lot des amoureux de l’Afrique qui n’hésitent pas à traverser la France pour venir ici pendant un long week-end.

 

Ambiance à Africajarc, Cajarc Ambiance à Africajarc, Cajarc

 

Cajarc est aussi le siège de la Maison des Arts Georges Pompidou. Ce centre d’art contemporain invite des artistes en résidence puis expose leur création le long de la Vallée du Lot jusqu’à Saint-Cirq-Lapopie, haut-lieu du tourisme lotois. Entre Cajarc et Saint-Cirq-Lapopie, sur 20 km, le Lot serpente au milieu d’une vallée protégée par des falaises de calcaire blanc et des bois profonds.
 

A Saint-Cirq-Lapopie, galeries d’art, boutiques de créateurs et de produits du terroir envahissent les ruelles très pentues de ce village médiéval visité par quelques 400 000 personnes chaque année. Le site dominant le Lot, les maisons médiévales et les petits jardins colorés assurent la célébrité du village depuis longtemps. Classé (lui aussi !) parmi les plus beaux villages de France, Saint-Cirq-Lapopie a également été le lieu de repos d’André Breton, le chef de file des surréalistes.

 

Maison Daura, Saint-Cirq-Lapopie Ambiance de rue, Saint-Cirq-Lapopie Ambiance de rue, Saint-Cirq-Lapopie

 


Des festivals, une bonne occasion de découvrir le Lot
 

Aux confins du Sud-Ouest, le Lot concentre un patrimoine et des sites d’exception.
Rocamadour, classé « grand site de France », attire chaque année plus d’un million de visiteurs. Ce célèbre lieu de pèlerinage dédié à la Vierge fascine les foules depuis un millénaire. Les sanctuaires médiévaux et le palais des évêques s’accrochent au milieu de la falaise. Ils semblent sculptés dans la pierre. Le site impressionne aujourd’hui comme hier.

Le gouffre de Padirac est un des plus spectaculaires réseaux souterrains d’Europe. La voûte de la salle du grand dôme culmine à 94 mètres. La plus grande stalactite s’étire sur 78 mètres. On découvre les dimensions hors norme de cette grotte sur deux kilomètres à pied et en barque. 350 000 personnes descendent tous les ans à 103 mètres de profondeur pour découvrir cette curiosité de la nature.

Toujours sous terre, la grotte de Pech-Merle renferme les « chevaux ponctués », une des plus belles peintures préhistoriques, réputée dans le monde entier. Pech-Merle est un des derniers grands sanctuaires paléolithiques décoré encore ouvert au public.

 

Château d'Assier, Lot Saint-Cirq-Lapopie

 

Cahors est connu pour le pont Valentré, imposant édifice fortifié du Moyen-âge enjambant le Lot. La ville mérite aussi d’être parcourue entre places, ruelles, cours et cloître dans lesquels s’épanouissent de ravissants jardins secrets.

Les vallées du Lot au sud et de la Dordogne au Nord égrènent leur chapelet de villages médiévaux et les deux rivières pittoresques accueillent amateurs de canoë et de tourisme fluvial.

 

Portail roman, Carennac Canoës sur le Célé, Lot

 

Le Lot se distingue aussi pour la qualité et la diversité de ses produits du terroir : truffe, foie gras, agneau et melon du Quercy, noix, cèpes, fraises, prunes, vins de Cahors…
Les nombreux marchés de petits producteurs locaux mettent en vedette toutes ces spécialités.

Enfin, l’ancien Quercy séduit aussi par l’accueil direct, détendu et généreux des lotois.


Informations Pratiques


Moulin, écluse et tourisme fluvial sur le LotPour préparer et organiser un séjour dans le département, visitez le site de Lot Tourisme.

 

La bannière « un festival de festivals » abrite aussi le Cahors blues Festival, Souillac en Jazz, les Rencontres de violoncelle de Bélaye, le Festival de la chanson française à texte de Montcuq, Art’zimut à Bretenoux.

 

A suivre aussi dans le Lot : le festival Country de Gramat et les Médiévales de Gourdon.

 

 

Photos : Ludovic Dunod / C. Pélaprat – biljar.com / festival de Saint-Céré -Alain Uricht, Nelly Blaya / festival de Figeac - Antoine Bachelet, Marcel Hartmann.

 

 

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