Le Paris de Napoléon

cérémonie napoléonienne 2 décembre 2009 Paris @ David ChanteranneÀ Paris, l’ombre de Napoléon Bonaparte plane partout. Fin stratège militaire et politique, l’homme est un bâtisseur qui a voulu immortaliser son règne. Il suffit de se promener dans la capitale pour s’en rendre compte. Des conseils pratiques, des idées de visites et des photos en complément de notre émission sur les pas de l'Empereur...

Suivez-nous dans le Paris de Napoléon en écoutant d’abord (ou en téléchargeant) l’émission que nous avons réalisée…

 

Rue de Rivoli 1855 par Adolphe Braun (1811-1877)En partant sur les traces parisiennes de cet homme qui marqua si durablement la France et le monde (et pourtant, il resta au pouvoir pendant « seulement » 16 années entre 1799 et 1815), on découvre qu'il a profondément changé la physionomie de la capitale française.


En 1802, la percée de la rue de Rivoli permet de relier l’Est à l’Ouest de la ville. Les vieilles prisons du Châtelet et de la Bastille sont détruites après la révolution. Ces forteresses sont remplacées par des places autour desquelles s’organisent une grande partie de la ville.

 

 

Pour acheminer l’eau dans Paris, Napoléon ordonne la construction des canaux de l’Ourcq, de Saint-Martin et de Saint-Denis. Il fait aussi bâtir des dizaines de fontaines disséminées un petit peu partout dans la capitale pour améliorer la vie des parisiens.

800px-Canal_Saint_Martin_vu_de_vers_la_Rotonde_de_la_Villette @ david monniaux

 

Si on se repère aussi bien aujourd’hui dans Paris, c’est aussi grâce à son action. A partir de 1805, les rues de Paris sont numérotées suivant le système qui fonctionne encore aujourd'hui : la numérotation des rues perpendiculaires à la Seine commence toujours au point le plus proche du fleuve. Celle des artères parallèles à la rivière suivent son courant…

 


La grandeur d’un règne

La colonne Vendôme

Place Vendome Paris par Markus MarkElle a été érigée pour célébrer la grandeur de l’armée impériale. Les travaux débutent en 1806 et c’est Vivant Denon, l’historien de l’art, fidèle de Napoléon, qui propose de construire la colonne avec le bronze pris aux Autrichiens. Il faudra 4 ans pour réaliser les 425 plaques de bronze et les fixer en spirale sur la structure en pierre (comme sur la colonne Trajane à Rome). Au sommet, trônait une statue de l’empereur réalisée par Chaudet, le célèbre sculpteur de l’époque .
En 1814, lorsque Napoléon abdique, la statue est déboulonnée une première fois ; puis remise en place sous le 2nd Empire sur ordre de Napoléon III (entre temps la statue de Chaudet a été fondue, elle est remplacée par une réplique). Pendant la Commune, la colonne est totalement abattue… Il faudra attendre 1873 pour que le monument soit reconstruit place Vendôme.

 

L’arc de Triomphe

Arc_de_triophme_Paris par Sebastian Terfloth user wikimedia commons Sese Ingolstadt_C’est l’autre grand monument construit en l’honneur de la Grande Armée. Les travaux de l'Arc de triomphe commencent en 1806. Après la victoire d’Austerlitz, Napoléon avait promis à ses troupes « qu’elles ne rentreraient dans leur foyer que sous des arcs de Triomphe ».
D’abord prévu place de la Bastille, le monument est finalement construit à l’Ouest de Paris, au centre du carrefour de l’Etoile. Du haut de ses 55 mètres, l’édifice surplombe les Champs-Elysées. Un riche programme sculpté évoque les batailles napoléoniennes.

cérémonie du 2 décembre 2009 Paris @ David Chanteranne

Depuis 1923, le soldat inconnu (hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale) repose sous cet arc et la flamme est ravivée tous les soirs. Après 1945, les passionnés de Napoléon prennent l'habitude de suivre ce rituel chaque 2 décembre. C’est l’occasion de voir défiler des « grognards », c’est-à-dire les soldats de la Grande Armée impériale. Il existe tout un courant d’associations qui reconstituent l’allure et la vie des bivouacs de l’époque. Pour l’Empire, le 2 décembre est une date doublement emblématique : on fête à la fois l’anniversaire de la victoire d’Austerlitz et celui du sacre de Napoléon.

 

 

L’église de la Madeleine


Pour célébrer la gloire des armées françaises, Napoléon veut aussi un temple dédié aux héros de l’Empire. Le projet initial prévoit notamment de réaliser des tables de marbre avec les noms des militaires ayant participé aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz et d’Iéna. Comme l’empereur s’applique à retrouver la grandeur antique, il souhaite un monument entouré de colonnes corinthiennes. Ce temple achevé après le règne de Napoléon deviendra l’Eglise de la Madeleine. C'est un des meilleurs exemples de l’architecture néo-classique à Paris.

Eglise de la Madeleine par Wagner51 (wikimedia commons)

 

Napoléon bâtisseur

Le Palais Bourbon
Sous Napoléon, les ministères et certaines institutions officielles s’installent dans le quartier du faubourg St Germain. Et c’est là que s’organise, autour du Palais Bourbon, la vie politique et diplomatique du pays.

Palais Bourbon Paris par Ex13 (wikimedia commons)

C’est dans cet hôtel particulier construit par une fille légitimée de Louis XIV que les parlementaires s’installent. L’assemblée est composée de 300 membres dont le rôle est d’écouter les discussions de lois, sans jamais y participer, puis de voter (Napoléon n’est pas un démocrate ;-). D’où son surnom d’ « assemblée muette ».
Mais le Palais Bourbon n’est pas adapté à sa nouvelle fonction.
L’architecte Poyet construit donc en 1806 une nouvelle façade sur la Seine composée d’un péristyle à 12 colonnes corinthiennes, copie très rigide d’un temple antique.
 

Le Sénat
Installé dans le palais du Luxembourg, édifié au XVIIème siècle pour Marie de Médicis, le Sénat est une création du Consulat à la toute fin 1799. Son rôle est de veiller au respect de la nouvelle Constitution. Chalgrin réaménage le bâtiment pour les nombreux sénateurs. Un de ses élèves en doublera la superficie en 1836 pour installer l’hémicycle.
 

La Bourse
Elle est le cœur de la vie financière de l’époque car c’est tout autour que s’installent les banques, et notamment la Banque de France, une création de Napoléon.
Soucieux de l’importance d’une telle institution, il veut lui donner un cadre digne d’elle. En 1808, Napoléon choisit donc le terrain où doit être érigé un « Palais impérial de la Bourse ». L’Empereur souhaite, comme toujours, un temple à l’antique. L’architecte Brongniart propose un vaste rectangle de 69 mètres sur 41 au péristyle corinthien qu’on admire encore aujourd’hui (et qui a gardé le nom de « palais Brongniart »).

Palais Brongniart par FiP (wikimedia commons)

 

La fontaine de la place du Châtelet

Fontaine de la Place du Châtelet par Markusmark (wikimedia commons)

Tout le monde connaît la place du Châtelet à Paris. C’est un des plus grands pivots du centre-ville. Véritable nœud de communication, les visiteurs et les Parisiens s’y croisent indéfiniment. Peu de personnes, en revanche, remarquent la fontaine installée en son centre.
Elle est construite en 1808 pour célébrer la gloire des armées napoléoniennes. On l’appelle aussi la fontaine du Palmier car sa colonne se termine en chapiteau palmiforme surmonté d’une statue de la Victoire. C’est un monument commémoratif mais aussi utilitaire qui améliore à la vie des parisiens.

 

 

Les souvenirs de l’homme…

Les grands palais impériaux (qui étaient des palais royaux à d’autres époques) ont disparu.

Palais des Tuileries par Edouard Baldus (Library of congress USA-wikimedia commons)

Le Palais des Tuileries (ci-dessus), situé au bout du Louvre et donnant sur les jardins qui portent encore son nom, à été détruit à la fin du XIXème siècle après avoir été incendié. C’était LA résidence impériale par excellence.

 

Le Château de Saint-Cloud, résidence d’été, dominant la Seine aux portes de Paris, à lui aussi disparu dans les mêmes circonstances que les Tuileries. Aujourd’hui, il ne reste que le beau parc du domaine.

 

 

La Malmaison

Château de Malmaison @Alexia Gaillard


La demeure est située à Rueil-Malmaison à 10 kilomètres de Paris.
Celle qu’on surnommait « La campagne de Malmaison » est un modeste château entouré de parcs et de forêts.

 

Portrait de l'Impératrice Joséphine, Malmaison @Alexia GaillardC’est sa femme Joséphine (ci-contre) qui choisit cette demeure en 1799. Napoléon s’y installe à son retour de la campagne d’Egypte. Il y déplace même le gouvernement entre 1800 et 1802.
C’est dans les murs de la Malmaison que se décide le projet de loi sur la Légion d’Honneur, que se négocient le Concordat (qui instaure la liberté du culte) et la cession de la Louisiane.


Chambre de Joséphine, Château de de Malmaison @Alexia GaillardMaison privée du premier couple de France, c’est surtout sous l’Empire, la résidence de Joséphine. L’impératrice est une femme « savante », grande collectionneuse de peintures, grande amatrice de musique (on peut toujours voir sa harpe) et amatrice de botanique.
Décorés par les incontournables Percier et Fontaine, les intérieurs de la Malmaison montrent leur plus belle création dans la chambre de Joséphine (ci-dessus). Au dessus des appartements meublés, les pièces du musées exposent de somptueuses robes de l’impératrice et de nombreux souvenirs de l’empereur.

 
Hôtel Mondragon

Ancienne salle des mariages dans l'hôtel Mondragon @Alexia Gaillard

« Il est 8h du soir ce 9 mars 1796 quand la veuve Beauharnais se présente dans la salle des mariages de la mairie du 2ème arrondissement de Paris », raconte Karine Huguenaud dans Balades Napoléoniennes dans Paris.
L’hôtel Mondragon est toujours là, dans le 2ème arrondissement de Paris. La salle des mariages aussi. Mais il est désormais affecté à un administrateur de la banque BNP Paribas qui occupe tout l’hôtel particulier construit au XVIIIème siècle. Le décor de boiseries blanches a été conservé en l’état, ainsi que les immenses miroirs sur les murs de la petite pièce. En hommage à la cérémonie célébrée ici, une copie de l’acte de mariage est exposée. Et ce qui serait de nos jours impossible : l’acte est truffé d’erreurs (écoutez notre émission ;-)
A l’époque le couple Bonaparte habite tout près d’ici dans un petit hôtel particulier de la rue Chantereine (disparu aujourd’hui).
La pièce où a eu lieu le mariage n’est pas ouverte au public.

 

D’autres palais conservent également des souvenirs napoléoniens et d’admirables décors Empire.


Le château de Fontainebleau, à 45mn à Sud-Est de Paris, est surnommé par Napoléon « la maison des siècles, vraie demeure des rois ». En devenant empereur, il rend au vieux château royal sa vocation de demeure "souveraine". Bonaparte remeuble les appartements, accueille en 1804 le pape Pie VII venu le sacrer, le retient ensuite ici en résidence surveillée et vient entre deux campagnes faire de rares séjours.
Le 30 avril 1814, Napoléon fait ses adieux à la garde dans la cour du fer à cheval avant de partir pour son premier exil à l’île d’Elbe. La cour est d’ailleurs aussi surnommée depuis « cour des adieux ». Un musée Napoléon contenant des centaines d’objets et de souvenirs est aussi aménagé dans une des ailes du château.

 

Le château de Compiègne, à une heure au Nord de Paris, possède aussi un bel ensemble de pièces Empire. Napoléon et sa seconde épouse, l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche s’installent en 1810. La Chambre de l’impératrice est particulièrement somptueuse. Celle de l’empereur en impose par sa solennité.

 

Si l’empereur ne réside jamais au château de Versailles, il fait restaurer Le Grand Trianon, au fond du parc, pour y séjourner. Aujourd’hui encore, on visite surtout les appartements décorés à cette époque.
Ces trois domaines nationaux sont facilement accessibles par train du centre de Paris.

 

 

La Gloire, le mythe et la légende

 

Musée du Louvre

Créé sous la Révolution, le musée du Louvre prend réellement son ampleur sous l’Empire (il s’appelle alors musée Napoléon).
Les plus belles œuvres des périodes consulaires et impériales y sont encore conservées.

Parmi les peintures, on peut y admirer quelques toiles qui ont contribué à la gloire napoléonienne : Les pestiférés de Jaffa et Napoléon au champ de bataille par Gros ; Le sacre (ci-dessus) par David, immense toile montrant tous les grands personnages qui ont marqué le début du XIXème siècle. On peut encore découvrir des portraits célèbres comme l’Impératrice Joséphine à Malmaison par Prud’hon ou Madame Récamier toujours de David. Le musée conserve aussi le mobilier du salon de Madame Récamier. Il fait quasiment office de mobilier étalon pour le style Empire. Parmi les objets d’art, la galerie d’Apollon abrite les « honneurs » portés par Napoléon lors de son Sacre.

 


Musée de l’Armée aux Invalides



Créé en 1905, le musée abrite les souvenirs de l’Empereur et de ses officiers: toute l’épopée est retracée au travers d’objets, d’uniformes, d’armes, de décorations ou de tableaux.
De nombreux portraits de Napoléon sont également visibles, notamment Napoléon sur son trône d’Ingres ou le portrait de Napoléon lors de la première abdication peint par Delaroche.

 


Notre-Dame de Paris
C’est dans la cathédrale Notre-Dame de Paris que Napoléon est sacré Empereur des Français le 2 décembre 1804.
En cliquant ici, vous verrez une carte interactive permettant de visualiser le chœur de Notre-Dame où s’est déroulé le sacre.

 

Musée de Bois-Préau
Il fait partie du domaine national de La Malmaison. Ce musée expose les objets d’art (ou autres) qui montre la légende napoléonienne … Elle fut prolixe ! Endommagé lors de la tempête de 1999, le musée est fermé depuis. Il devrait rouvrir en 2012.


Le tombeau de Napoléon

le Dôme des Invalides @Alexia Gaillard

La coupole dorée des Invalides est visible de loin, de très loin quand on se promène dans Paris… C’est sous sa coupole que repose Napoléon Bonaparte.
Sous son règne, le Dôme devient le panthéon des gloires militaires de la France en accueillant, notamment, le tombeau de Turenne (l’un des meilleurs généraux de Louis XIII et Louis XIV) et l'urne contenant le cœur de l’urbaniste et architecte de guerre Vauban.
En 1840, 19 ans après la mort de Napoléon sur l’île de Sainte-Hélène, la dépouille de l’Empereur est rapatriée en grande pompe à Paris. A l'occasion de funérailles nationales, le 15 décembre 1840, un tombeau est construit sous le Dôme des Invalides. Au coeur de l’église bâtie à la fin du XVIIème siècle par Jules Hardouin-Mansart.

Tombeau de Napoléon @Alexia Gaillard

Le sarcophage de porphyre rouge est installé sur un socle de granit vert. L’ensemble est monumental : 4 m de long, 2 m de large, pour une hauteur de 4,50 m. Napoléon y repose en habit de colonel des chasseurs à cheval de la Garde. Tout autour, une mosaïque évoque les principales batailles de l’Empire (sans Waterloo…). La mosaïque est elle-même placée au centre d’une galerie ornée de bas-reliefs représentant l’œuvre politique et administrative de Napoléon.

 


Autour de Napoléon : les grandes demeures de style Empire

Malheureusement, les plus beaux décors de Premier Empire de Paris ne sont pas (ou très rarement) ouverts au public.

 

Le Palais de l’Elysée est acheté par le maréchal Murat (beau-frère de Napoléon) en 1805. Les architectes Vignon et Thibault lancent toute une série de travaux. Le palais devient l’un des fleurons de l’habitat princier à Paris. Aujourd’hui, il conserve deux ensembles décoratifs Empire prestigieux : le salon Murat et le salon Argent. Pour les admirer, il faut s’armer de patience lorsque l’Elysée ouvre ses portes au public lors des Journées du Patrimoine.

 

L’Hôtel de la Vrillière, 2 rue Saint- Florentin, est vendu en 1811 à Talleyrand qui y résidera jusqu’à sa mort en 1838. Il devient donc un haut-lieu de la diplomatie sous l’Empire puis que Charles-Maurice de Talleyrand–Périgord est ministre des Affaires Etrangères. Au premier étage se trouvent les pièces de réception et de somptueux appartements à l’entresol.
Aujourd’hui, le bâtiment est une annexe de l’ambassade des Etats-Unis et pour des raisons de sécurité, l’hôtel n’est plus ouvert au public.

 

    Le salon des Quatre Saisons, orné de toiles de Prud’hon et dont le mobilier est attribué à Bélanger     (© Cidal, G. Röttenbacher)L’Hôtel de Beauharnais, construit en 1714, est acheté en 1803 par le fils de Joséphine, Eugène de Beauharnais.
Il conserve les plus beaux intérieurs Empire de tout Paris (notamment le célèbre salon des quatre saisons). Des intérieurs si somptueux, que Napoléon lui-même à l’époque, effrayé par les dépenses de son beau-fils, fait stopper les travaux. De nos jours, l’hôtel abrite l’ambassade d’Allemagne. Malheureusement, les appartements ne sont pas ouverts au public.

 

L’Hôtel Récamier se trouvait au 66 de la Chaussée d’Antin. Mme Récamier et son mari s’y installent en 1800, et la maison devient l’endroit à la mode où se presse le Tout-Paris lors des fêtes et des réceptions. Le bâtiment a été détruit mais le mobilier est au Louvre comme nous l’évoquions plus haut.

 

Le Petit hôtel de Bourrienne, 58 rue d’Hauteville dans le 10ème arrondissement fut la résidence sous le Directoire de Fortunée Hamelin, une amie de Joséphine. Il s’agit de l’une des rares demeures privées proposant un ensemble d’époque Directoire et Consulat, ouvert au public. Les pièces de réceptions dégagent un charme ancien séduisant. C’est une adresse rare et insolite de Paris, pour une fois accessible ;-)

 

 

Dans les cimetières de la capitale dorment les plus grandes figures de l’Empire.


Père Lachaise @Extranoise (wikimedia commons)Le Père Lachaise dans le 20ème arrondissement est ouvert en 1804. L’architecte Brongniart est chargé d’aménager ce terrain sur la colline de Charonne. Il devient vite à la mode sous l’Empire car on y déplace de dépouilles célèbres (Eloïse et Abelard, Molière, La fontaine …) pour accentuer la publicité et en faire le cimetière people où il faut dormir pour l’éternité. Ca a marché : près de 1200 personnalités du Premier Empire reposent sur les 97 divisions du plus célèbre des cimetières français.

 

Le cimetière de Montmartre @Tijmen Stam
Le cimetière du Nord dit de Montmartre dans le 18ème arrondissement est créé en 1798. On y trouve le cœur du maréchal Lannes (le reste de son corps reposant au Panthéon), Juliette Récamier et Henri Beyle plus connu sous le nom de Stendhal.

 

 

DavequLe cimetière du Sud ou du Montparnasse dans le 14ème arrondissement s’étale sur 19 hectares. Il abrite les tombes de grands artistes comme François Gérard, le portraitiste officiel de Napoléon et de la famille impériale ou des sculpteurs Antoine-Denis Chaudet et François Rude.

 

 

 

 

 

Pour ceux qui en veulent encore (est-ce que ça existe?)

@Musée de l'histoire de Médecine Le musée de l’histoire de la médecine, en plein Quartier Latin conserve la trousse d’instruments du médecin légiste de Napoléon.

 

 

 


Le musée Marmottan est célèbre pour abriter Impression, soleil levant de Monet, tableau qui donna son nom à l’impressionnisme, c’est aussi un bel hôtel particulier meublé de style Empire. Il se situe dans le quartier de la Muette, près du parc du Ranelagh dans le 16ème arrondissement. L’hôtel appartenait à Jules Marmottan et son fils Paul, deux historiens et collectionneurs d’art, grands amateurs de la période impériale.

 

Juste en face du Musée d’Orsay, le solennel hôtel de Salm abrite la Légion d’honneur et son Musée. L’ordre a été créé par Napoléon. Le musée retrace l’histoire des décorations (en particulier celle de la Légion d’honneur). Il expose aussi des souvenirs de l’époque napoléonienne : l’encrier du roi Jérôme, frère de l’empereur ; un costume de cour du maréchal Berthier ; un écrin renfermant 41 décorations attribuées à Cambacérès, l’archichancelier, deuxième plus importante fonction de l’empire après Napoléon.

 

Au 20 carrefour de l’Observatoire (rive gauche) est installée la statue du maréchal Ney créée par Rude. Toute en bronze, Rodin la considérait comme la plus belle statue de Paris. Elle se trouve tout près de l’endroit où le maréchal Ney est fusillé en 1815 (il avait ralier les Bourbons à la chute de l’Empire avant de rejoindre à nouveau Napoléon pendant les Cent Jours. Les royalistes ne lui ont pas pardonné).

 

Pour bien suivre Napoléon et son époque, le livre de Karine Huguenaud, historienne d’art et responsable des collections à la Fondation Napoléon s’impose. Ses Balades napoléoniennes dans Paris recensent en cinq chapitres-itinéraires les monuments debouts ou disparus du Consulat et de l’Empire (Nouveau Monde Editions).

 

 

 

Le site de la Fondation Napoléon fourmille d’informations, de fiches historiques et de travaux d’historiens. Son agenda (forcement très complet) permet de savoir où se déroulent expositions, colloques, rencontres et reconstitutions de batailles ou de bivouacs.

 

Napoleon 1er, le magazine du Consulat et de l’Empire propose de nombreux articles sur la période. Son rédacteur en chef, David Chanteranne est l’auteur des photos sur la cérémonie du 2 décembre à l’Arc de Triomphe (merci beaucoup ;-)
Le site Internet du magazine mentionne les visites guidées régulières ou ponctuelles organisées à Paris autour de l’Empereur et de son temps. Idéal pour ceux qui ont aimé nos itinéraires napoléoniens et qui veulent pousser des portes souvent fermées.

 

Le Souvenir Napoléonien est la plus grande association napoléonienne d’Europe. Un étendard pour tous les passionnés.

(Cette page a été réalisée avec les reportages et le concours d'Alexia Gaillard)

1 Comments

Belle séquence audio ressortie des archives par Napoleon.org

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