Voyager est un art pluriel. Chacun le conçoit avec ses propres images, ses propres rêves, ses propres attentes. Il y a un monde entre un « voyage organisé » et une longue pérégrination solitaire. Un monde qu’on tente de réunir en proposant à nos auditeurs, lecteurs et internautes de partir avec nous sur des chemins de cultures, de découvertes, de rencontres... Sans à priori, curieux et avides de partage pour mieux connaître la planète. On trouve ici nos émissions, des bonus, nos humeurs, des photos, des films... un simple rendez-vous des voyageurs! NOUS ECRIRE
16 mars 2012 - 23:27
L’Ennedi un des joyaux du Nord Tchadien
Le Tchad possède parmi les plus belles régions sahariennes. A l’occasion du premier vol touristique entre la France et Faya Largeau, partons visiter l’Ennedi, un désert vivant. Entre les massifs et canyons de grès rouge, les chameliers nomadisent toujours avec leurs troupeaux. Mais l’arrivée plus importante de touristes dans cette zone jusqu’à présent très confidentielle ne risque-t-elle pas de remettre en cause certains équilibres fragiles ?
Ecoutez (ou téléchargez) l'émission que nous avons consacré à l'Ennedi :
Un impressionnant massif de grès ocre…
Hors du temps, secret, unique, sauvage, spectaculaire… Les superlatifs ne manquent pas au sujet de l’Ennedi.
Ce massif concentre une variété rare de paysages dans un enchevêtrement de roches labyrinthiques de grès, érodées par le vent et le sable. Cette lente sculpture naturelle leur confère des formes étranges, drôles et envoûtantes. La région est idéale pour une méharée, au fil du sable et de l’eau, très présente dans cette partie du Nord du Tchad.
Arrivé dans ce massif préservé, on ressent immédiatement une certaine quiétude « sahélienne », différente de ce que l’on éprouve dans l’immensité dunaire du Sahara. L’endroit est bienveillant, chaleureux, vivant. Jamais austère.
A l’ombre d’un acacia ou d’un pic rocheux, on se laisse bercer par le spectacle des caravanes de dromadaires qui, au loin, rejoignent les nombreuses sources d’eaux de l’Ennedi. On traverse de maigres villages. Les enfants accourent, un bidon à la main au passage du 4x4, pour qu’on les emmène chercher de l’eau. L’Ennedi offre des images presque archétypales de la vie pastorale avec des troupeaux de chèvres et des femmes qui les font paître.
On s’amuse des formes des aiguilles, des cathédrales de grès et des arches majestueuses comme celle d’Aloba.
Au petit matin, après un bivouac et une nuit réparatrice à l’ombre de l’arche Julia, à l’allure frêle et gracile, il faut absolument aller dans la guelta de Bachikélé. Un eden époustouflant. Entre les palmiers doums, la roche ocre et l’eau partout présente, des ânes, des oiseaux, des dromadaires et des singes côtoient les chameliers et les enfants du village tout proche…
Rocco Rava, un géographe et saharien qui a fondé SVS (la Société de Voyages Sahariens, l’une des agences de voyages pionnières au Tchad) connaît bien l’Ennedi :
La Guelta d’Archei est un autre (très) grand moment d’un voyage dans l’Ennedi. C’est même le point d’orgue d’un circuit dans la région. Au fond d’un canyon profond se déploie le spectacle magique des dromadaires (parfois par centaines) qui viennent s’abreuver et se baigner en blatérant.
Pendant ce temps, les chameliers s’abritent à l’ombre et se racontent les nouvelles tout en jouant aux dames avec les crottes de chameaux.
N’hésitez pas à monter au sommet, par l’arrière, pour observer ces scènes de vie inattendues.
Les blatèrements des dromadaires arrivent jusqu’ici, déformés par l’écho créé par les imposantes parois.
De retour au fond du canyon, il faut oser traverser l’eau saumâtre et noire pour aller plus loin à la rencontre des fameux crocodiles du Nil qui vivent à la Guelta.
En remontant l’oued, en quittant la guelta, allez admirer les peintures rupestres qui se cachent dans les grottes ou dans les soubassements de la roche.
Musée de la préhistoire à ciel ouvert, l’Ennedi regorge de peintures rupestres qui témoignent de la vie des nomades. On peut y voir des scènes de chasses avec des chevaux mais aussi ce que l’on appelle les chameaux volants (au galop en fait).
A Terkei notamment, on peut admirer une grande vache peinte à même la roche.
Ces sites, très fragiles, sont malheureusement parfois endommagés et grattés. Un gros de travail de conservation et de protection reste à faire. Surtout si les touristes commencent à venir plus nombreux.
…habité par un peuple fier et affranchi
Au cœur des plateaux de l’Ennedi, le voyageur est rarement seul très longtemps. Dans une région qui a vu si peu de touristes, la curiosité, c’est nous ! Nous, qui sommes arrivés de si loin pour prendre en photo, et sous tous les angles, des roches et des arches. Ca ne manque pas d’intriguer et d’amuser les tchadiens ;-)
Ceux qui peuplent ces régions du Nord du Tchad sont connus sous le nom de Toubou, un terme plus ou moins approprié qui signifie en gros ceux qui habitent le Tibesti ou la montagne. Plus précisément, cette appellation désigne les Téda au Nord et les Daza au Sud.
Les Toubou sont un peuple nomade qui, contrairement aux Touraeg ou aux arabes, sont exogames. Ils ont donc pour règle de se marier en dehors de la famille, du clan, de la communauté. On en retrouve ainsi à la fois dans le Nord du Tchad mais aussi à l’Est du Niger et au Sud de la Lybie.
Célébrés notamment à l’occasion du festival des cultures sahariennes qui s’est tenu en février 2012 à Fada, les Toubou sont connus pour être un peuple farouche qui a su résister fièrement aux colons français.
Peuple d’éleveurs, les Toubou nomadisent au gré des pâturages où ils posent leur tente ronde faite de nattes de palmiers.
Au festival des cultures sahariennes de Fada, nous avons rencontrés des chameliers du désert :
Une chose est sûre, un guide interprète local est in-dis-pen-sa-ble pour aller à la rencontre des Toubou. On peut certes se comprendre avec peu de mots mais pour éviter tout malentendu et respecter ces populations mieux vaut avoir un intermédiaire connu d’eux et parlant leur langue (il ne faut jamais, par exemple, entrer dans les tentes des jeunes femmes seules même si vous y avez été invités…).
L’approche prend du temps et demande de la patience aux touristes qui, s’ils l’oublient, risquent de passer un mauvais quart d’heure. Quand on veut prendre une photo, il faut aussi être attentif et bienveillant. Les gens peuvent refuser catégoriquement. Et ça aussi, il faut savoir le comprendre et le respecter.
Pour en savoir plus sur les Toubous, lire « Les Toubou du Sahara central » de Catherine Baroin, ethnologue, chercheur au CNRS (éditions Vent de Sable).
En route pour l’Ennedi…
En quittant la ville de Faya-Largeau, capitale du Borkou située au cœur d’une luxuriante palmeraie, on est saisi par le contraste entre le vert oasis et la blondeur du sable qui encercle cette vaste cuvette où vivent près de 15 000 personnes. A mesure que s’éloigne cette ville stratégique du Nord, une immense et implacable « mer de sable » s’impose : c’est l’Erg du Djourab. Il faut des heures de pistes, pénibles pour le dos ;-), pour le traverser mais le paysage reste unique pour les yeux et l’esprit.
S’il ne saurait rivaliser avec les Ergs sinueux du Ténéré au Niger, le Djourab a quand même plus d’une histoire à raconter. C’est ici en 2001, que « Toumai » (qui signifie « espoir de vie » en gourane, la langue du nord) a été découvert. C’est le plus ancien hominidé connu. Son existence apporte un éclairage nouveau sur l’histoire climatique ancienne du Paléo-Sahara et donne au désert un autre visage. A l’époque, la région vivait sous un climat humide, propice à la savane arborée. Cette réalité est difficile à imaginer aujourd’hui…
De nos jours, quand on file à vive allure à travers les vents violents et les dunes du Djourab, on croise souvent dans ces immensités des camions lourdement chargés qui roulent vers le Nord du Tchad voire plus loin en Libye. Contrairement à l’idée que l’on s’en fait, le désert est un lieu de transit et de circulation privilégié.
Judith Scheele, anthropologue à l’Université d’Oxford et actuellement basée à Faya-Largeau confirme cette impression :
Une zone où l’on perçoit l’écho des guerres et des rébellions
La guerre civile a fait rage dans la région quasiment depuis l’indépendance du pays en 1960 et l’abandon par l’armée française de son contrôle sur le Nord en 1965.
Depuis 2010, le Nord du Tchad est en paix mais la zone demeure marquée par près de 40 ans de conflit et de rébellions.
Faya-Largeau, vit au rythme des atterrissages des Transall venus ravitailler les forces françaises encore basées dans la région dans le cadre de l’opération Epervier. Cette opération lancée en 1986 en soutien aux forces d’Hissène Habré contre celles de Goukouni Oueddei, ancien président renversé, alors soutenu par la Libye, rappelle les heures très tourmentées qu’ont connu la région et ses hommes.
Dans les années 70, les Français ont beaucoup entendu parler de la région car c’est ici qu’était retenue Françoise Claustre. Cette archéologue française avait été prise en otage par les forces rebelles du Nord (le FAN) d’Hissène Habré et Goukouni Oueddei, alors alliés. Un coopérant français et un docteur allemand étaient aussi retenus. La captivité de Françoise Claustre a duré près de 3 ans. Après avoir été filmée par Raymond Depardon et Marie-Laure de Decker, son sort, très médiatisé, a ému la France et pousser les autorités à payer une rançon.
Dans le désert du Djourab, on croise des chars abandonnés par l’armée libyenne. Ces vestiges rappellent le passé troublé. Au passage des voyageurs, ils se transforment en curiosités touristiques. Tout le monde y va de sa photo, posant fièrement sur les flancs du blindé.
Plusieurs sites évoquent aussi des batailles comme celles de la Bande d’Aouzzou ou d’Ouadi Doum, un aérodrome libyen pilonné par les forces françaises venues prêter main forte en 1986.
Autre particularité liée à ce passé douloureux : la plupart des chauffeurs de circuits touristiques dans la région sont d’anciens militaires, recrutés pour leur parfaite connaissance du terrain et notamment des mines qui ont été semées un peu partout.
L’Ennedi est déminé à 90%. Pas de panique. Il n’y a vraiment que pour entrer à Fada qu’il faut suivre un corridor.
Un avion pour un accès direct
D’ordinaire, les rares touristes qui s’aventurent dans le Nord du Tchad doivent avaler près de 3 jours (et plus) de pistes au départ de N’Djamena.
En février-mars 2012, Point Afrique a affrété 3 vols pour arriver directement à Faya-Largeau.
Partis de Marseille, les touristes ayant achetés des circuits chez Point Afrique, Acabao et Croq’ Nature ont mis quatre heures avant d’atterrir directement dans ces zones encore très préservées et enclavées.
Certains acteurs touristiques locaux fraîchement organisés n’hésitent pas à parler de « couloir économique » pour la région en évoquant cette ligne. A la lecture des chiffres officiels (le Nord aurait reçu moins de 800 touristes en 12 ans) on comprend à quel point la mise en place d’une liaison régulière hebdomadaire en saison comme le prévoit Point Afrique en 2013, risque de changer la donne dans cette région d’éleveurs.
Ecoutons Mahamat Yacoub Koundougou, le président du Groupement des agences touristiques du Borkou-Ennedi-Tibesti :
Après avoir dû se retirer de Gao, de Mopti, de Tamanrasset, de Djanet, d’Atar et d’Agadès où il avait mis en place des liaisons depuis plus de 15 ans, Point Afrique espère voir se développer durablement dans le Nord du Tchad un tourisme respectueux des populations et s’inscrivant dans la démarche solidaire que défend le voyagiste français depuis sa création.
Ecoutons Maurice Freund, fondateur et président de Point Afrique :
Pour l’instant, c'est surtout l’Ennedi qui capte l’attention des voyageurs (et des voyagistes). Les vols de Point Afrique, s’ils perdurent, devraient aussi permettre de mettre en lumière et d’apporter un soutien économique aux deux autres régions du Nord : le Borkou et le Tibesti.
La logique voudrait que ces deux régions plus proches de Faya-Largeau profitent de cet élan.
Le Tibesti, région nimbée de mystère, a aussi de sérieux atouts : une beauté sauvage, des chaines de montagnes et de tassilis austères où culmine le plus haut point du Sahara l'Emi Koussi, à 3415 mètres. Il possède aussi une histoire forte de rébellion. C’est un territoire mal connu où de très rares explorateurs se sont rendus. Un cocktail parfait pour les fanas du désert en mal d’exception saharienne.
Rocco Rava de SVS connait bien cette région :
Reste que pour que cet essor touristique ait véritablement lieu au profit du plus grand nombre comme le souhaiteraient Point Afrique et ses voyageurs pionniers, de nombreuses questions liées à la formation des guides, à la protection des sites fragiles ou à la répartition équitable des revenus issus du tourisme, méritent une réponse.
Point Afrique a fait naître un espoir économique au niveau local mais aussi au niveau national. Il ne faudrait pas que ce coup d’essai se transforme en déception ou en anarchie. Les autorités tchadiennes affichent un engagement politique en faveur du tourisme.
Il faut aussi que la sécurité perdure pour que les voyageurs reviennent.
Rendez-vous la saison prochaine pour connaître la suite réelle de l’histoire.
Page réalisée avec Céline Develay-Mazurelle
Photos : Céline Develay-Mazurelle et F.Ribeaucourt/Acabao
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L’Ennedi un des joyaux du Nord Tchadien
12 Comments
J'ai fait un voyage en Ennedi en décembre 2004 avec Terre d'aventure. A l'époque nous partions de N'Djaména avec effectivement 3 jours de transferts en 4X4 sur des pistes et idem pour le retour. Ce blog m'a fait revivre le voyage que nous avions fait et l'émerveillement ressenti devant les magnifiques peintures rupestres et la gueltai d'Archai. En passant par l'arrière et en restant posté plusieurs heures tôt le matin nous avions pu voir 3 crocodiles, les rescapés des anciennes crues du Nil. C'est vraiment une région magnifique et encore préservée.
Bonjour,
je travail dans le désert tchadien depuis 1992 et, je peut dire, je connais très bien pas seulement les diffèrent lieux géographique, mais la réalité local aussi. Je connais bien les tchadiens du nord, les Toubou, et les tchadiens du sud.
Dernièrement, avec une équipe de guide et chauffeurs toubou et un cuisinier du sud, nous avons guidé deux groupes de l'agence français Acabao arrivées avec le vol charter de Point Afrique. Tous c'est bien passé. Les choses qui par contre ont été catastrophiques sont les nombreux dégâts qui ce vol a amené dans le désert tchadien depuis son début: désorganisation totale, l'exploitation sinistre du personnel local, manque total de respect pour les lieux, poubelle partout, passagers du charter que plus que touristes, semblait bagages transportés à droite et à gauche emballées en 8 - 10 dans une seule voiture, comme un safari dans le Parc de Etosha...
Bandes des touristes qui distribuait autocollant par tout (on connais bien comme les autocollant tiens sur la sable…). Bandes des autres touristes qui rentrais avec les véhicules dans le canyon de Archei et aussi dans le canyon de Bachiquelé, jusqu'à la guelta (!!!), avec le panic total de chameaux et nomades...
Je n'avais jamais vu une chose comme ça au Tchad…
Le désert tchadien est un lieu très délicat ouvert au tourisme depuis très peu de temps, et on peut pas imaginer un tourisme, comme il y a eu en Algérie, Mali, Mauritanie et Niger, avec un vol qui débarque centaine de touristes à la fois que, par le Sahara, est un tourisme de masse. Touristes divisé par groupes sans aucune encadrement professionnel, ni tchadien ni européen, qui est capable de respecter et de protéger un environnement assez à risque comme cel du Tchad, un Pays qui n'est pas de tout prêt à un tourisme de masse incontrôlée.
Le business économique de Point Afrique est de remplir le vol charter: pour arriver à ça, il faut rendre le circuit moins cher possible, payer moins possible les locuteur et employeurs locaux (chauffeurs normaux de la ville et filles des nouveaux diplômés transformé en cuisiniers), adopter un système de basse qualité, refusant de professionnels du travail (plus cher). Le tous, caché derrière une "politique sociale pour les habitants", qui deviens vraiment une grosse et odieuse arnaque.
Bien sure que un voyage PA, moins cher, peut donner la possibilité de connaitre le désert tchadien à beaucoup du monde. Mais il est juste de ruiner un pays, pour economiser un peu d'argent?
Rappelons nous ce que disait le grand Theodore Monod: "Je dis toujours qu'il y a des choses qu'une personne instruite ne pourra jamais faire dans une église, une synagogue, un temple ou une mosquée. La même chose doit s'appliquer dans le désert, il faut entrer sur la pointe des pieds..."
Pier Paolo
Un grand dommage que cette contrée soit maintenant visitée par tant de touristes
Je me suis posé des centaines de fois à Faya et jamais je n'aurais pensé que des avions de ligne chargés de touristes viennent s'y poser régulièrement .
Bardai ;Faya ;Ounianga ;Zouar ;Fada etc etc que de souvenirs
C'était avant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'ai bien connu tous ces terrains etant pilote à Fort Lamy à cette epoque ;Fada Ounianga ,Zouar ;Bardai (avec une carcasse d'heloci dans laquelle les rebelles nous laissaient quelques messages !!!);c'était une contrée féerique avec des paysages à couper le souffle(la dame de Mongo!!);le lac d'Ounianga etc etc
A Faya il y avait une percée (carte d'approche par mauvaise visibilité );les points de passage etaient la maison carrée et la dune qui chante ensuite la rampe d'approche était matérialisée par des pneus!!!!!!! comme on dit c'était avant!!je regrette sincèrement que le tourisme s'installe dans de telles contrées !!!!!!!
J'ai participé à la coopération au Tchad, en tant que pilote à l'escadrille Tchadienne (63/66) Nous avions des lignes "postales" et celle du nord se faisait avec le seul Dakota que nous possédions.Partout nous étions bien reçu, par nature le tchadien est pacifique. l'Ennedi m'a laissé des images magnifiques en mémoire. De Fort-Lamy (à l'époque), nous allions à Bardaï via Faya-largeau et Zouar , au pied de l'Emi-koussi .Nous passions au large du trou au natron, avant d'attaquer la descente sur Bardaï .Paysages lunaires et splendides avec des couleurs magnifiques.
Bardaï, une oasis située à la limite de la Libye a disparu de google maps.Peu de temps après mon départ,le président Tombalbaye a été renversé (et tué) par Issène Abré (qui si je me souviens bien était l'auteur du rapt de Mme Claustre)qui a prit le pouvoir. Ces rebelles venaient du nord de l'Ennedi.Que de belles chose à voir dans cet Ennedi .Si le tourisme de masse s'y développe, ce sera une catastrophe
Bravo pour un reportage comme si l'on y était encore.
Il ne manque que les odeurs...et le plaisir des yeux!
Merci de poser les bonnes questions du tourisme de masse ...
Un fou de l'équipe de Bardaï
Beaucoup de plaisir à revivre une belle aventure qu'en compagnie de mon épouse j'ai partagé en février avec point Afrique et l'agence de tourisme équitable croq'nature .
A l'heure où le terrorisme et le fanatisme nous privent de beaucoup de destinations magnifiques, Niger, Mauritanie, Mali et surtout réduisent à néant tous les efforts qui permettaient à un tourisme "responsable" de participer à un certain dévelopement économique respectueux des équilibres locaux, nous espérons que cette destination pourra se pérenniser. Restons toutefois trés vigilants au respect des populations locales et des sites(je pense à la guelta d'Archier qui supporterait mal de devenir un nouveau mont St Michel avec des norias de 4x4 s'engageant dans la passe, aux sites rupestres dont on connait la fragilité) . Voici un sujet passionnant de réflexion pour les voyagistes, les autorités locales et beaucoup de travail de formation (guides, accueil....) et d'information pour les furturs visiteurs
Merci pour ce reportage
cordialement
Vision Du Monde et Croq'Nature seront avec au coté de Point Afrique pour la prochaine saison au Tchad qui débutera en décembre.
J'étais en février dans l'Ennedi. A 86 ans dont près de 30 de périples dans les déserts du monde, je n'avais jamais vu un tel déchainement de beautés naturelles et rencontré d'autochtones aussi simplement accueillants. Pourvu que les "touristes" ne gachent pas tout cela. Pourquoi ne pas créer une "école du tourisme" dont le diplome serait obligatoire pour aller contempler les merveilles de la terre sans les abimer ?
Bonjour
Merci pour ce reportage, il faut soulever la question d'un tourisme de masse dans une région pas encore prête à recevoir autant de monde.
En bonus, un petit site bien fait avec plein d'infos sur le Tchad: Retour de l'Ennedi
Bon voyage
Un beau reportage qui résume bien l'esprit des voyages au Tchad
Bernard (Vision Du Monde) de l'équipe de Bardaï.
www.visiondumonde.org
Bonjour
Reportage bien sympa.
Petit site où l'on peut retrouver pas mal d'infos d'un passionné et connaisseur de cette région du Tchad.
http://www.tekenessi.fr/news.php
Bon voyage
fred
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