Genève, l'Africaine

Alpha Dramé, 1e élu noir à la ville devant l'Hôtel de ville de Genève ©Alice Milot

Depuis plus de 50 ans, l’Afrique s’invite à Genève. Forte d'une longue tradition d'accueil, la deuxième ville de Suisse célèbre, à travers ses musées mais aussi ses sièges de grandes institutions internationales, la vitalité et la richesse du continent noir. Un métissage que l’on retrouve aussi dans les lieux communautaires et les quartiers de la ville investis par les Africains de Genève.

  Vue du Lac Léman © OT Genève  Kodzo Gaméda, togolais amoureux de Genève devant l'horloge fleurie du Jardin anglais © Alice Milot
Le long du lac Léman, à travers les ruelles de la vieille ville médiévale ou dans le quartier des grandes institutions internationales, il n’est pas rare de croiser des visages noirs. Genève, deuxième ville de Suisse, est pourtant souvent perçue comme une ville « blanche », éloignée des réalités africaines. Or, près de la moitié de sa population est étrangère et 10% de ses habitants vient d’Afrique. Qu’ils soient diplomates, artistes, commerçants, étudiants ou élus de la ville, ces Africains sont de véritables ambassadeurs de Genève. D’expositions en musées, de quartiers en lieux de vie, les liens entre la Suisse et le continent africain sont particulièrement riches.
 
Ecoutez ou téléchargez l’émission que nous avons réalisée sur Genève l’Africaine :
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Exposition de référence "Les archives de la diversité humaine", Scénographie Atelier Brückner GmbH, Stuttgart / Photo: MEG - Atelier Brückner, Daniel Stauch
 
 
 

Véritable capitale culturelle, Genève consacre plus d’un 1/5 de son budget à la culture. Soit 200 millions d’euros en 2013. Si le rayonnement culturel de la ville est moindre qu’à Zurich, Lausanne ou Bâle (où se tient par exemple chaque année Art Basel, la plus prestigieuse foire internationale d’art contemporain au monde), Genève se distingue de plus en plus comme une ville d'art et de culture.

Vue extérieure du MEG  Photo MEG, B. GlauserPreuve en est, la réouverture en octobre 2014 du Musée d'Ethnographie de Genève: le MEG.

Après quatre ans de travaux, ce musée à la façade ultra-moderne tout en losange est un geste architectural fort dans le quartier des Bains où il se situe. Sur plus de 2000 m2, la collection permanente du MEG, "les archives de la diversité humaine", s'organise en zones géographiques et donne à voir plus d'un millier d'objets issus des cinq continents. Le continent africain n'est pas en reste et de merveilleuses pièces provenant du Congo, d'Afrique du Sud en passant par la Côte d'Ivoire y sont exposés. Au delà de la richesse et de la sophistication des objets, on y perçoit bien à quel point les genevois s'inscrivent dans une longue tradition de voyage à travers le monde. Qu'ils soient aventuriers, explorateurs, marchands, fonctionnaires en poste dans les colonies ou missionnaires, tous ont rapporté des œuvres du monde entier.

Aujourd'hui exposés dans un vaste espace muséal à la fois moderne et intime, ces pièces ramenées de Bornéo, du Gabon, d’Alaska ou de Nouvelle-Zélande racontent le quotidien et les rites des peuples dont elles sont issues.

 1-Personnage talisman ody, Madagascar, centre nord, Sihanaka. Fin 19e - début 20e siècle. Fibre végétale, étoffe. H 63 cm Don du pasteur Henry Rusillon, missionnaire à Madagascar en 1930; collecté par lui en pays  Sihanaka en 1907 MEG Inv. ETHAF 012212 / 2-Masque heaume à quatre faces ngontang, Gabon, Moyen-Ogooué, Fang, sous-groupe Betsi. 19e - début 20e siècle. Bois, pigments, kaolin. H 39 cm Acquis en 1944 auprès du pasteur Fernand Grébert, missionnaire au Gabon de 1913 à 1931 MEG Inv. ETHAF 019642  / 3-Figure de fécondité, Lesotho ou Afrique du Sud, Sotho du Sud. 19e siècle. Calebasse, terre cuite, perles de verre, cuir, coton. H 28 cm Don au Musée des missions vers 1880; ancienne collection de Théodore Vernet MEG Inv. ETHAF 005178 / 4-Masque guro gyéla lu zahouli (fiali) ou baule ndoma, Côte d'Ivoire, Guro ou baule. 20e siècle, Bois. H 51 cm  Acquis de l’ethnologue allemand Hans Himmelheber en 1967; collecté par lui en 1963 MEG Inv. ETHAF 033697

Bibliothèque  Nicole Zermatten – Ville de Genève

Le nouveau MEG se déploie sur 5 étages depuis ses sous-sols et le 2e étage abrite une bibliothèque spécialisée en anthropologie sociale et culturelle. Ce temple du savoir abrite plus de 50 000 documents dont 5000 environ sont en accès libre. N'hésitez pas à vous perdre dans les rayons Afrique de cette bibliothèque nichée dans le faîte du toit. Avec ses lucarnes en losange et son décor minimaliste, le lieu est idéal pour étudier et se plonger sur les richesses culturelles du continent. On y retrouve aussi un curieux salon de musique où plus de 16 000 heures d'enregistrement de musiques de monde sont en écoute libre au casque!

 

1- Romuald Hazoumé, artiste béninois au château de Penthes / 2- Exposition Here Africa au hâteau de Penthes ©Alice Milot

En 2014, la création contemporaine africaine était aussi à l'honneur à Genève. Jusqu’en juillet de cette année, le Château de Penthes a ainsi acceuilli l'exposition temporaire « Here Africa ». Imaginée en partenariat avec l’ONG Art of the World, elle a réuni plus de 70 œuvres de 24 artistes issus de 17 pays africains. Parmi eux, on retrouvait surtout des grands noms, déjà reconnus et côtés sur le marché de l’art.

 

 Pieter Hugo (South Africa) 1- Alhaji Hassan with Ajasco, Ogere-Remo, 2007 C-Print 112 x 110 cm Private Collection Courtesy Galerie Sébastien Bertrand, Geneva / 2- Adullahi Amadu with Mainasara, Abuja, Nigeria, 2005, 112x110 cmEntre les clichés noir et blanc du Malien Malick Sidibé, ceux en couleur du Sud-Africain Pieter Hugo, les toiles figuratives et colorées du Congolais Chéri Samba, un court métrage engagé du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, l’Afrique d’aujourd’hui s’est révélée engagée, concernée, pétrie de poésie et de modernité. En un mot : contemporaine.

Omar Bâ dans son atelier ©Alice Milot

 

Parmi la liste de ces artistes invités, on pouvait aussi découvrir de jeunes talents africains comme Omar Bâ, un artiste peintre sénégalais, installé à Genève depuis 10 ans. Suivez nous dans son atelier situé près du grand théâtre de Genève :

 

Vue du château de Penthes à Genève© Domaine de PenthesLe château de Penthes qui a accueilli cette exposition « Here Africa » abrite d’habitude un étonnant musée : celui des Suisses dans le Monde. Ce lieu raconte les trajectoires inédites de Suisses aventuriers et voyageurs, depuis le XIIIe siècle à travers la planète.

 

Anselm Zurfluh nous présente le musée qu’il dirige et nous raconte le curieux destin africain d’un missionnaire suisse :

Si les Genevois ont beaucoup voyagé, ils ont aussi beaucoup et très tôt collectionné. Ainsi, en plus du MEG, une autre collection, privée cette fois, invite le voyageur à prolonger la découverte des arts premiers. C'est le musée Barbier-Mueller. Au cœur de la vieille ville, sur trois étages, on y découvre l’une des plus prestigieuses collections privées d’art africain du monde. La section africaine de ce musée des arts premiers comporte de nombreuses statuettes votives, des pendentifs anthropomorphes mais aussi des masques, boucliers, pendentifs ou ornements corporels. En visite dans ce musée, ce qui frappe au-delà de la richesse de cette collection (qui comporte plus de 7000 pièces), c’est le caractère intime des espaces mais aussi des pièces présentées.

 

Extérieur du musée. Photo Christian Poite, Musée Barbier-MuellerOn y devine ainsi l’histoire et la passion de Josef Mueller, qui a démarré sa collection en 1907. A l’époque, les occidentaux ne voyaient dans ces statuettes que de simples fétiches façonnés pour animer des rituels de « sauvages ». Les peintres cubistes vont être sensibles à cet art pour leur reconnaître justement le statut d’œuvre d’art. Influencé par cette pensée, Josef Mueller va très vite être fasciné par la beauté primitive des sculptures ou des masques en bois, souvent très expressifs et émouvants. Aujourd’hui, c’est son gendre, Jean-Paul Barbier Mueller qui poursuit la collection et l’œuvre de son beau père.

Ecoutez le ici :

 8.2 cm. Inv. 241-24. © Musée Barbier-Mueller, Photo Studio Ferrazzini Bouchet / 2- Masque beete (pebood). Gabon, Kwele. Bois, pigment. Haut: 25,4 cm. Anc. coll. Tristan Tzara, Paris. Inv. 1019-80. © Musée Barbier-Mueller, Photo Studio Ferrazzini Bouchet / 3- Statue reliquaire: figure mâle debout. Gabon ou République du Congo. Groupe Mbete. Bois, pigments, perles, coquillages, fibres, cauris et métal. Haut: 80 cm. Anc. coll. Aristide Courtois, administrateur colonial français au Moyen Congo (1910-1938), Charles Ratton (1939), Madeleine Rousseau, René Rasmussen et Hubert Goldet. Inv. 1019-86. © Musée Barbier-Mueller, Photo Studio Ferrazzini Bouchet

Ouvert en 1977, ce musée, au-delà de la qualité esthétique de sa collection, permet de découvrir aussi l’utilité sociale des pièces. Elles témoignent en effet de la vie quotidienne, des corps de métier, des croyances et des pratiques spirituelles, des arts de la guerre et de la chasse : tout ce qui constitue en somme l’identité des peuples qui les ont façonnés.

 

A Genève, il existe tout un tas d’évènements culturels où l’Afrique est à l’honneur. Parmi eux, le festival Tambour battant ou encore le festival du film Black Movie. Par ailleurs, l’édition 2014 du Salon du livre de Genève et de la Presse a mis l’accent sur la littérature africaine.

 

 
Aujourd’hui, plus de 45% de la population genevoise est étrangère. 70% des Suisses seraient d’origine étrangère. Des chiffres qui en disent long sur la tradition d’accueil et de métissage de la ville. Au XVIe siècle, un important foyer protestant se développe à Genève autour de la figure de Jean Calvin. Les guerres de religion ont poussé ici de nombreux Huguenots persécutés. C’est ce qu’on a appelé « le premier refuge », « le second refuge » correspondant à la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV au siècle suivant.
 Kodzo Gaméda devant le jet d'eau de Genève © Alice Millot
 
Depuis quatre siècles, des vagues de population successives venues du monde entier ont façonné l’identité cosmopolite de la ville. Ainsi, Genève compte aujourd’hui 180 nationalités. En février 2014, une votation (un référendum populaire) visant à introduire un système de quota pour les étrangers s’est soldée par une victoire du « oui » à 50.3 %. Malgré ce climat tendu sur les questions migratoires, comme partout en Europe, Genève demeure dans les esprits une ville hospitalière, ouverte sur le monde.
 
Le nom de Genève, à lui seul, évoque aussi les grandes conventions internationales. La fameuse Convention de Genève du 28 juillet 1951 a organisé le statut des réfugiés. C’est un texte fondateur auquel tous les états signataires se réfèrent encore aujourd’hui pour accueillir les demandeurs d’asile qui cherchent l’asile. Une ville blanche. C’est l’image que l’on peut avoir de Genève. A tort, puisque ces dernières décennies la ville a considérablement noirci. Aujourd’hui, on compte environ 20 000 Africains à Genève. Ils représentent 10 % de la population.
 
Mais l’immigration africaine demeure récente. Elle commence réellement avec la création des Nations Unies en 1945 qui pose le principe de l’égalité des peuples à travers la règle un état membre = une voix. Genève va ainsi accueillir autant d’ambassadeurs que de pays membres. C’est dans ce contexte que les premiers diplomates du continent africain s’installent en Suisse.
 
Lac Léman © Office de Tourisme de Genève
 
Dans les années 80, les différentes crises politiques et humanitaires en Afrique poussent les Ethiopiens, les Somaliens, les Congolais, les Erythréens et les Camerounais à quitter leurs pays respectifs pour trouver refuge à Genève. Beaucoup parmi eux, ont obtenu le statut de réfugié. Ces premières communautés seront suivies dans les années 1990-2000 par de nombreux étudiants venus tenter leurs chances en Suisse. Séduits par le dynamisme et le caractère provincial de la ville, beaucoup ont choisi de rester ici à l’issue de leurs études.
 

Parc de Genève © Office de Tourisme de GenèveDepuis deux ans, la ville accueille également des entrepreneurs venus de toute l’Afrique au moment de l’Africa CEO Forum. C’est un rendez-vous incontournable pour les hommes d’affaires africains. En 2014, il a attiré pas moins de 600 chefs d’entreprises venus de 60 pays différents autour de la question de la compétitivité africaine.

 

Une autre "catégorie" d’Africains a su tirer parti des nombreux avantages qu’offre Genève, mais cette fois de façon totalement illégale et scandaleuse : ce sont les dictateurs et les élites politiques malhonnêtes. En effet, il est de notoriété publique que la Suisse, Genève en tête, forte de son secret bancaire, est une place financière de choix pour les étrangers qui cherchent à y dissimuler leur fortune. Or bien souvent, c’est au décès de ces hommes forts que la vérité de leurs coffres-forts éclate au grand jour. Ce fut le cas pour Mobutu, ex-président de la République Démocratique du Congo, dont on a retrouvé plus de 4 milliards de dollars dans les banques suisses.


Aujourd’hui, selon les statistiques de la Banque Nationale Suisse, plus de 1800 milliards d’euros provenant de l’étranger dorment dans les banques helvétiques. Parmi cette somme astronomique, combien proviennent d’Afrique ? Actuellement, ce secret bancaire, jusque-là inviolable, commence à subir de sérieuses entailles, en particulier depuis que la Suisse s’est engagé avec Singapour, le 6 mai 2014, à se diriger vers le système d’échange de renseignement bancaire automatique à des fins fiscale.

Une cité au cœur de l’échiquier international

 
Avec son architecture historique et homogène, Genève a des allures de petite ville de province paisible. Pourtant, c’est ici que s’écrit en partie le destin du monde et de l’Afrique notamment.

Alpha Dramé devant l'hôtel de ville © Alice MilotDe grandes conventions internationales ont été signées à Genève. Les plus importantes à ce jour, restent celles qui définissent les règles de protection des personnes en cas de conflit armé. Ces traités internationaux furent signés en 1949 dans la salle Alabama de l’Hôtel de ville, au cœur de la vieille ville.
 
Aujourd’hui il existe plus d’une cinquantaine d’organisations internationales implantées à Genève. Pour les voir, direction les parcs de la rive droite ! Beaucoup d’entre elles dépendent directement des Nations Unies, comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).17 000 fonctionnaires étrangers travaillent dans ces organisations internationales, transformant ainsi le quartier en une véritable fourmilière multiculturelle et polyglotte. Une vraie ville internationale dans la ville !

Vue du Palais des Nations © Office du tourisme de GenèveSi Genève est devenu un haut lieu de la diplomatie internationale, c’est notamment en raison du principe de neutralité qui régit le pays depuis 1815. L'autre raison tient au fait que Genève a accueilli la Société des Nations (SDN), crée en 1919 pour préserver la paix en Europe. Mis en échec par la seconde guerre mondiale, la SDN a été supplantée par l’ONU en 1945, dans le même palais des Nations. Aujourd’hui, plus de 190 drapeaux des pays représentés à l’ONU flottent devant l’esplanade du palais. Aujourd'hui, il est possible de visiter ce palais des Nations avec un guide, en quinze langues différentes !
 
Manifestation devant le palais de Nations © Alice MilotPresque tous les jours, cette place historique est le théâtre de manifestations visant à alerter l’opinion publique sur des questions sociales, politiques ou humanitaires visant une diaspora en exil ou un pays en particulier.
 
250 ONG, parmi lesquels Handicap International, Human Right Watch, ou Amnesty International, se sont installées également à proximité de ce lieu de pouvoir, afin d’obtenir plus facilement gain de cause. C’est aussi aux abords du palais des Nations que l’on retrouve le Comité International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le CICR, comme on l'appelle, a été fondé en 1863 par un homme d’affaires suisse, humaniste : Henry Dunant. La création de ce mouvement a d’ailleurs imposé Genève comme le berceau du droit humanitaire.

Ecoutez Maria Kaneda, guide à l’office du tourisme de Genève sur l’origine du CICR :
 
La Croix-Rouge possède un musée totalement rénové en 2013, grâce au concours d’architectes de renom tel que le japonais Shigeru Ban ou le burkinabé Diébédo Francis Kéré. Ce nouveau parcours raconte de façon interactive « L’aventure humanitaire ». A travers trois espaces thématiques, le visiteur y découvre les enjeux de l’aide apportée par le CICR aux populations démunies.
 1-Atrium ©MICR photo Alain Germond / 2-Blast Theory (UK): Ouragan ©MICR photo Alain Germond / 3-Rechercher les disparus : tables de consultation, Architecte: Diébédo Francis Kéré ©MICR photo Alain Germond
 
 
Au sud de la Gare Cornavin, s’étend le quartier des Pâquis. Un quartier populaire, vivant, moins aseptisé que le reste de la ville. Connu pour être le quartier des plaisirs tarifés, c’est là, autour de la rue de Berne, que les communautés immigrées atterrissent le plus souvent à leur arrivée à Genève. Des magasins d’alimentation de produits exotiques aux boutiques de cosmétiques et de textiles africains, en passant par le kebab du coin et bien sûr les banques de transfert d’argent, de nombreuses enseignes signalent la présence durable de communautés africaines et plus largement étrangères.
 
Salon de coiffure dans le quartier du Pâquis à Genève © Alice Milot

Parmi elles, deux adresses incontournables : l’Africa Food et l’Afrikana qui ont été les premières à s’installer dans le quartier. Les Africains de Genève s’y retrouvent pour faire leurs courses aux Pâquis. C'est aussi le seul endroit où l'on peut trouver des tissus pagnes, des rajouts pour faire des tresses, des bananes plantins ou des crèmes hydratantes appropriées aux peaux noires.
 
 1-Afica Food / 2-Afrikana © Alice Milot
 
Pour beaucoup d'Africains de Genève, aller aux Pâquis signifie aussi renouer avec sa langue natale, autour des dernières nouvelles de la communauté ou du pays. De vrais moments de chaleur et de convivialité pour ceux qui seraient frappés par la nostalgie du pays.
Aujourd'hui, de plus en plus de Genevois d’origine africaine cherchent à partager un autre visage, plus contemporain de la culture africaine.
C’est le cas du restaurant sénégalais, à l’allure chic Les 5 sens, situé au nord de la Gare.
 
Suivez-nous dans ce repère de diplomates en compagnie de sa patronne :
 
De l’autre côté du Rhône, installé dans la maison des Associations de Genève, se trouve enfin l’UPAF : l’Université Populaire Africaine de Suisse. Crée en 2009, cet espace public de réflexion autour de l’identité africaine s’adresse aussi bien à la communauté africaine en quête de repères, qu’aux Suisses désireux de mieux comprendre l’Afrique. A travers des conférences, des ateliers, des débats, mais aussi des cours de langue ou d’histoire positive de l’Afrique (quelle belle idée!), l’UPAF partage la richesse du continent.
 
Cette initiative, à la fois sociale et culturelle, vise aussi à permettre aux Africains exilés ou de deuxième génération de s’inventer une identité plurielle et sereine. Et à écouter nos ambassadeurs africains de Genève, l’intégration semble ici assez paisible. Tout en restant un vrai défi, un engagement de tous les jours.
 
Enseigne dans la ville© Office de tourisme de Genève
 
 
-Pour organiser votre voyage à Genève l'africaine, n'hésitez pas à aller sur le site de l'office de tourisme de la ville
 
-Le Routard a édité fin 2014 un précieux guide "Genève, ville d'art et de culture" où vous retrouverez beaucoup des lieux dont on vous parle ici
 
-Pour en savoir plus sur la vie des communautés africaines en Suisse, allez sur MIA (Made in Africa), un site culturel créé par Serge Samba, un africain de Genève
 
 
Page réalisée par Raphaëlle Constant en collaboration avec Alice Milot

 

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