Le train des Cévennes est le train touristique le plus fréquenté de France. Il part d’Anduze, célèbre pour ses vases au décor flammé, fait halte à la bambouseraie de Prafrance, un des jardins botaniques les plus surprenants d’Europe et chemine ensuite le long de vallées escarpées pour atteindre Saint-Jean-du-Gard. Cette petite cité pittoresque a été (comme Anduze) un des haut-lieux de la sériciculture en France. Dès le Moyen-Âge, les Cévennes s’imposent comme un centre important de production de fils de soie. Au XVIIIème et XIXème siècles, la sériciculture était une activité économique lucrative pour ces terroirs enclavés. Le mûrier (l’arbre dont se nourrissent les vers à soie) avait même été surnommé dans la région « l’arbre d’or ».
La région est aussi une terre protestante qui a défendu sa foi au XVIIIème siècle à partir du moment où Louis XIV révoqua l’Edit de Nantes, interdisant la liberté de culte aux adeptes de l’Eglise Réformée. Les cévenols ont mené une guerre de maquis contre les dragons du roi qui reste aujourd’hui encore une grande page de l’histoire des français.
Saint-Jean-du-Gard est une étape séduisante pour découvrir une région sauvage, l’identité cévenole, une histoire forte et des sites inattendus.
On vous donne quelques repères pour y passez de bons moments !
La ligne a été inaugurée en 1909 pour permettre un meilleur acheminement des fils de soie vers la vallée du Rhône puis Lyon, réputé pour le tissage de la soie. Depuis le début des années 80, les rails connaissent une seconde vie grâce à l’exploitation touristique du vieux train. La ligne part d’Anduze, s’arrête à la Bambouseraie de Prafrance et termine son parcours à Saint-Jean-du-Gard. On peut, évidemment faire le trajet en sens inverse.
Le train circule du 1
er avril au 1
er novembre.
C’est une charmante petite cité pittoresque est bien située pour découvrir les Cévennes. Le château conserve un beau mobilier des XVIIème et XVIIIème. Les propriétaires font eux-mêmes visiter plus d’une dizaine de pièces. Les enfants aimeront certainement aller voir l’aquarium ou la grotte de Trabuc. Les gardons de Saint-Jean et de Mialet offrent de beaux sites de baignade.
Situé au centre de Saint-Jean-du-Gard, ce musée retrace la vie populaire d’autrefois dans les Cévennes. Reconstitution d’intérieurs anciens. Outils, meubles, ustensiles. Le musée est particulièrement intéressant pour mieux connaître les activités économiques qui firent vivre la région : les châtaigneraies et le vers à soie.
Le musée est ouvert tous les jours d’avril à octobre.
A quelques kilomètres de Saint-Jean-du-Gard, au Mas Soubeyran, le musée est aménagé dans la maison d’un célèbre combattant camisard. Il évoque les persécutions subies par les protestants (majoritaires dans la région) après la révocation de l’Edit de Nantes. De nombreux objets et documents montrent l’attachement des cévenols à leur foi, la guerre qu’ils ont mené au XVIIIème siècle pour défendre leurs croyances et toutes les ruses ou cachettes qu’ils avaient trouvé pour continuer à pratiquer leur culte.
Le musée est ouvert tous les jours du 1er mars au 30 novembre.
Le marché de Saint-Jean du Gard
Tous les mardis matins, c’est un beau voyage au cœur des saveurs cévenoles.
On y goûte d’abord, l’oignon doux, le roi de la région (protégé par une AOC). Cet oignon se retrouve souvent sous forme de confiture pour agrémenter les viandes. La confiture d’oignon accompagne aussi très bien le petit Pellardon des Cévennes. C’est un fromage de chèvre moelleux toujours produit de façon artisanale.
Les Cévennes ont longtemps vécues de la châtaigne. Elle fait toujours partie de la vie d’ici. On la retrouve en confiture, en miel, en crème, en sirop, en farine ou en liqueur.
Sur le marché, on peut aussi déguster les vins locaux.
Si vous passez à Saint-Jean-du-Gard en dehors des jours de marché, vous pouvez retrouver tous ces produits aux Saveurs de Saint Jean, 8 rue Pellet de la Lozère.
Voilà une belle adresse pour allier l’histoire locale et le plaisir d’un joli petit hôtel confortable et abordable. L’établissement est aménagé dans une ancienne filature de cocons de vers à soie. On saisit bien l’architecture typique de ce genre de bâtiment bas, tout en longueur avec d’immenses fenêtres cintrées.
En plein centre-ville de Saint-Jean-du-Gard.
Calme, piscine, jardin agrémenté de palmiers et de bambous.
Festival de musique
Chaque week-end de Pâques, le festival Boulegan des musiques populaires et traditionnelles, anime Saint-Jean du Gard. Une cinquantaine de luthiers et artisans de la musique tiennent des stands au milieu des estrades qui poussent à chaque coin de rue comme des champignons. Pendant trois jours, plus de 200 musiciens remplissent les rues, les ponts et les bars en jouant de la flute, de l’accordéon, de la cornemuse et du violon. Chacun improvise des bœufs « bios », comme disent les organisateurs ! Jusque tard dans la nuit, les milliers de jeunes venus poser leurs tentes au bord du gardon dansent avec plaisir des polkas, scottishs, valses ou mazurka dans une ambiance très douce et conviviale. Le temps semblent même s’être ralentit à Saint-Jean…
A 4 kilomètres de Saint Jean du Gard se termine le fameux GR 70 immortalisé par Robert Louis Stevenson, l’auteur de L’île au Trésor. En 1878, l’écrivain écossais et protestant est parti du Puy-en-Velay en Auvergne et a parcouru 220 km à pied jusqu’à Saint-Jean-du-Gard accompagné de son ânesse, Modestine. Stevenson publiera un an plus tard son journal de route, Voyage avec un âne dans les Cévennes. Le GR 70 est aujourd’hui un des plus célèbres itinéraires de randonnée, parcouru chaque année par des milliers de personnes. On peut le suivre dans sa totalité ou n’en faire qu’une partie. Nombreux gîtes d’étapes. Possibilité de louer un âne pour porter les sacs comme au temps de Stevenson (cette formule rencontre un grand succès).
C’est l’un des parcs botaniques les plus insolites d’Europe.
Depuis 1856, le bambou y règne en maître sur 15 hectares. 200 variétés naines ou géantes, venant de Chine, du Japon, d’Amérique du Nord ou de l’Himalaya créent un décor inattendu dans ce coin de France. Panneaux et reconstitution de maison laotienne évoquent les différentes utilisations du bambou. En 2000, la Bambouseraie a aussi ouvert un nouvel espace, la vallée du dragon, inspiré des jardins traditionnels japonais.
La Bambouseraie est ouverte tous les jours du 1er mars au 15 novembre.
A 10 km de Saint-Jean-du-Gard. A 3 km d’Anduze. Arrêt du train à vapeur.
Cette belle petite cité ancienne, coincée entre le gardon et une montagne aux flancs abrupts, est surtout réputée pour ses vases célèbres dans le monde entier. Les potiers d’Anduze ont fourni l’orangerie du château de Versailles au temps des rois. Aujourd’hui ces grands vases aux couleurs flammées jaune-miel avec des pointes de vert et brun sont toujours des éléments raffinés pour décorer un jardin. Plusieurs ateliers de potiers se visitent à Anduze ou dans les environs. Certains ont gardé les techniques de fabrication traditionnelles.
Anduze est à 14 km de Saint-Jean-du-Gard.
Créé en 1970, c’est le seul parc national français situé en moyenne montagne. Contrairement à ces homologues des Alpes ou des Pyrénées, il est habité. Il couvre, entre Auvergne et Languedoc, une surface de 321 000 hectares sur quatre départements. Il recèle des paysages sauvages de forêts ou très désertiques comme le causse Méjan. Le Parc abrite des animaux particuliers : vautours fauves ou chevaux sauvages de Przewalski.
Saint-Jean-du-Gard est situé dans la zone périphérique du parc.
Sans oublier que Nîmes et ses trésors romains sont à 40km, les impressionnantes gorges du Tarn à 70 km, l’élevage de bisons de Lanuejols à 85 km et le parc des loups du Gévaudan à 110 km…
Retrouvez notre diaporama sonore sur le train des Cévennes ICI
Le train des Cévennes fête ses 100 ans cette année. En montant à bord de ses vieux wagons, on découvre une région riche d'histoire et de traditions.
2 Comments
Ce train est vraiment nul et cela coute super cher! Vraiment rien à voir et c'est très court!
J'ai pris ce train pendant les vacances avec mes enfants. Ils ont beaucoup appréciés. C'est vrai que c'est très agréable de se promener tranquillement. On peut apprécier les très beaux paysage de la région.
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