Le grand feu de Saint-Cloud a trouvé ses marques

Annoncé comme le plus grand feu d'Europe, le Grand feu d'artifice de Saint-Cloud est devenu en quelques années un rendez-vous parisien important de la rentrée. C'est un spectacle à part entière et payant. Son succès démontre l'engouement du grand public pour cette discipline. La 5ème édition a lieu le 7 septembre et elle est dédiée à Le Nôtre, le jardinier de Saint-Cloud -entre autre- dont on célèbre le 400ème anniversaire de la naissance.

(Réactualisation 2013)

 

Chaque année depuis 2009, 23 000 spectateurs s'extasient devant les milliers de gerbes, bombes et fusées lancées dans le ciel du Domaine National de Saint-Cloud, aux portes de Paris.
Pour se démarquer d'autres manifestations prestigieuses et frapper les esprits, les organisateurs parlent du plus long feu tiré en Europe. 1h45 de spectacle entièrement dédiées à la pyrotechnie.

Le 7 septembre, pour la cinquième édition, le producteur, Patrick Jolly et le directeur artistique, Jean-Eric Ougier, proposent encore un très long feu sans entracte, en 30 tableaux produits par 60 000 projectiles.
Pour rester dans le geste artistique revendiqué par les artificiers contemporains, le Grand Feu du Domaine National de Saint-Cloud joue sur la complémentarité des gerbes et de la musique mais aussi sur les sonnorités mêmes des éléments pyrotechniques.
Du bruit et de la lumière jusqu'à plus soif : le spectacle veut en mettre plein les yeux et les oreilles.

Depuis la création de cette soirée inédite, le public répond avec enthousiasme (et pourtant les prix ne sont pas forcement abordables pour tout le monde). Les feux d'artifices ont de vrais aficionados et les tirs d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec les feux des fêtes populaires.

Les artificiers ont réussi ces dernières années, grâce à leur inventivité et aux rendez-vous surprenants qu'ils proposent, à hisser leur discipline au rang d'un art reconnu pour lequel il n'est plus rédibitoire de payer.

Ils cherchent aussi a créer des tableaux dégageants une véritable esthétique, avec des partis pris souvent marqués. Monochrome ici, minimaliste ou coloré ailleurs, en tout cas inventif. On assistent aussi à un véritable dynamisme dans la création de bombes et fusées nouvelles, aux formes et couleurs souvent étonnantes.

Au pied d'un domaine prestigieux

Le Grand Feu du Domaine National de Saint-Cloud est tiré au dessus de la Grande Cascade, chef d'oeuvre de l'art des jardins français du XVIIème siècle.
 

Le Domaine de Saint-Cloud est d'abord la résidence de Monsieur, Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV. Il construit un vaste château englobant la vieille demeure des Gondi, précédents propriétaires.
Jusqu'à sa mort en 1701, il n'aura de cesse d'agrandir sa résidence.
Château et jardins vont de paire. Antoine le Pautre commence les travaux et imagine la Grande Cascade qui reste encore aujourd'hui le point d'orgue d'une visite des jardins. André Le Notre dessine les parterres et fontaines. Jules Hardouin-Mansart (qui officie aussi à Versailles) termine les travaux. En 1678, Monsieur organise de grandes fêtes pour le roi son frère. Les feux d'artifices y jouent déjà les vedettes.

En 1784, Louis XVI rachète le domaine à ses cousins pour sa femme, Marie-Antoinette. La Reine aime Saint-Cloud et entreprend de nombreux travaux. Napoléon, devenu empereur, fait du château une de ses résidences préférées. Comme son neveu Napoléon III qui y vient au printemps et à l'automne. C'est ici qu'il est élevé à la dignité d'empereur et qu'il déclare la guerre à la Prusse en 1870.
Un geste fatal pour le domaine puisqu'il va devenir le quartier général de l'armée allemande et sera bombardé en octobre. Ses ruines (malheureusement) seront rasées en 1891. Une association milite aujourd'hui pour la reconstruction du palais...

En attendant, les jardins restent les seuls témoins de la splendeur de Saint-Cloud. A la belle saison, c'est une agréable promenade à quelques kilomètres seulement du centre de Paris. Au moment des Grandes Eaux, la Grande Cascade montre toute la majesté et la grâce du siècle de Louis XIV.
Le 7 septembre, les feux d'artifices vont la sublimer et lui donner des habits inédits.


(Un musée raconte l'histoire du domaine dans les anciennes écuries)

 

(Photos : Christophe Blanc, Edmond Sadaka, Patrick Charpiat - Wikimédia Commons)
 

2 Comments

Arnaque ! 26€ : 2h assis par terre dans l'herbe humide, pour un spectacle sans originalité, sans accompagnement musical réel, sans construction, sans fil conducteur. de la quantité trop même!!!!! à la fin on en a marre et on est ankilosé et on doit parcourir 3Kms pour récupérer sa voiture car pas de parking démerd...vous!
Par rapport aux feux de Versailles c'est de la merde surtout quand certains feux ne partent pas!!!!!!
A déconseiller fortement!!!!!!

Donne nous ton impression sur le feux d'artifice le 14 juin

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